dimanche 29 novembre 2015

Aujourd'hui, rues

J'ai rencontré ce matin une ancienne élève. Une élève italienne du temps où j'aidais quelques amis italiens à se familiariser avec la langue française
En l'entendant me parler, les souvenirs me sont remontés: les Italiens ont beaucoup de peine à avoir la prononciation correcte quand ils leur faut prononcer le "U"
Leur bouche n'est sans doute pas faite comme la nôtre!
Par exemple, ils vont dire "la rrroue neuve" (rue très commerçante dans le centre de Bruxelles)
Parce que, oui, le "r" dans la gorge, c'est pas évident non plus... ils le gardent sur la langue et le font rouler avec conviction
La rrroue neuve... encore faut-il comprendre... car si on les fait répéter ils rediront inlassablement "la rrroue neuve"
;-))

Et s'ils disent le cou, faut comprendre hein!  ;-)

dimanche 22 novembre 2015

aujourd'hui, il suffirait de trois rien pour que

allez encore un billet... besoin de me plonger dans l'écriture pour calmer mon trop plein d'angoisse. Oh! pas pour moi, mais pour mes enfants tous bruxellois.
Demain pas d'école,  pas de métro, les enfants resteront chez eux. Cela pose forcément des problèmes pour les parents qui travaillent, sauf si eux non plus ne pourront rejoindre leur lieu de travail...
Le niveau d'alerte est maintenu au 4: danger imminent de menace terroriste. Je viens de lire qu'il y a une intervention policière dans le centre de la ville: il suffirait de trois fois rien pour que ça explose.

Comment les voisins immédiats peuvent-ils vivre sous cette menace terroriste?  Que dira-t-on aux enfants demain pour expliquer qu'ils n'iront pas à l'école à cause de "gens très méchants"!
Il parait que nous avons tous une bonne dose de capacité de résilience...
Ce sera le moment d'en faire état...

samedi 21 novembre 2015

Aujourd'hui, une chance

Aujourd'hui, Bruxelles ma belle, Bruxelles ma ville s'est éteinte!
Complètement!
Le niveau d'alerte aux attentats a été relevé à 4(le max)...
pas de transports en commun (pas de métros du moins), cinémas, théâtre, magasins fermés, rues commerçantes désertées, marchés interdits, les militaires et les policiers lourdement chargés qui se promènent dans les rues...
Combien de temps cela durera-t-il ? je ne sais pas... tant que l'alarme terroriste à son plus haut degré ne descend pas.
Faudrait juste savoir si le gouvernement prend des mesures adéquates et prudentes, ou si la peur de l'attentat est à ce point forte qu'elle a  contaminé les hauts placés
Une chance... on n'avait jamais vu ni vécu ça! Ce qui n'est pas le cas dans certains pays d'Afrique ou d'Asie... oui, on a une grande chance ;-)

jeudi 19 novembre 2015

Aujourd'hui, une lumière

Une participante à mes ateliers d'écriture, est décédée aujourd'hui
Mort inattendue, elle était encore présente à l'atelier vendredi passé!
C'est un petit choc: ce n'est pas mon amie, je n'ai donc pas de peine particulière, rien que cette drôle de sensation, que demain vendredi sa place sera vide, que je ne la verrai pas écrire sur la consigne proposée, que je ne l'entendrai pas lire le petit texte qu'elle aura composé.
Je ferme les yeux et me remémore son regard, regardant chacun des participants avec intensité....deux petites lumières bienveillantes...



mardi 17 novembre 2015

Aujourd’hui, des bas, des hauts

Des bas, c'est tout ce qui s'est passé ces jours derniers et qui nous a tellement secoués.
Les attentats ne surviennent pas que dans des pays lointains, ils se passent aussi à notre porte. et tout à coup on se secoue, incrédules: la mort, les accidents, c'est toujours pour les autres! On se croyait si forts, si invulnérables !
Alors empêtrés dans notre douleur, nos interrogations, notre sentiment d'impuissance, on tente de se reprendre. On n'y arrive pas toujours, du moins pas tout de suite. Je suis sûre que ces gens sont traumatisés par ce qu'ils ont vu, entendu: il faudra du temps pour retrouver une vraie paix
Ils y arriveront sans doute, car l'appel de la vie est fort, plus fort que tout!

dimanche 15 novembre 2015

Aujourd'hui,dans le reste principal il y a

Je vais dire que dans un reste il y a juste un rien, rien qu'un rien. Si c'est un reste, il n'y a là rien d'important. En tout cas rien de "principal", ça se saurait.
Je pense que mon ami Queneau devait avoir bu un p'tit verre pour proposer une consigne commençant par ce bout de phrase, assez ridicule
Je déclare forfait aujourd'hui
A demain!

;-)

samedi 14 novembre 2015

Aujourd'hui, un engagement

Je vais quelque peu me détourner de l'actualité pour parler d'un engagement que j'avais pris, qui s'est dilué je ne sais pourquoi ni comment et que j'hésite à reprendre...
.
Au plus fort de Horton qui m'est tombé dessus en aout 2011, j'ai écrit avec fièvre tous mes ressentis autour de la maladie. Je faisais, me semblait-il une oeuvre utile:  pour moi d'abord, pour me sortir de tout le négatif, détresses, peurs pour le futur. Mais aussi pour les autres, car ce que je racontais de moi touchait l'universel.
Mais la fatigue était là, qui m'a empêchée d'aller au bout de mon projet!
Depuis de l'eau à coulé, et j'aurais bien d'autres ressentis et réflexions à ajouter à cette histoire
Sauf que je n'en ai plus le courage, ni physique, ni moral
Comme si tout ça était une vieille histoire qui n'intéresserait personne...



vendredi 13 novembre 2015

Aujourd'hui, pas de place pour

Je ferai toujours de la place pour les sourires, ceux que l'on reçoit, ceux que l'on donne  parce que ça fait un bien terrible dans le coeur et le corps et tout ça

Je guetterai les blogs et les sites qui aident à vivre mieux, parce qu'ils rient de bon coeur, ou parce qu'ils continuent de croire dans l'espoir, contre toute attente

Je profiterai au maximum des bonjours joyeux, des mercis ensoleillés, des petits mots tout simples qui ouvrent les rideaux du coeur et puis des fleurs aussi surtout les coquelicots, et les arbres même dépouillés par l’automne... c'est si beau quand c'est éclairé par le soleil,

Je ne parlerai pas de ce à quoi je ne ferai pas de place, pour ne pas être contaminée...

photo Edward Boubat

jeudi 12 novembre 2015

Aujourd'hui, derrière une porte

Les portes virtuelles nous séparent de tous ceux qu'on lit, qui nous lisent, avec lesquels des liens parfois très forts se sont créés. Certains, on les connaît parfois mieux que les gens de notre famille, et même parfois que nos amis. Car sur les blogs, on se dévoile. On a une façon d'écrire, d'aborder la vie  et tout ça finit pas créer des liens forts pour certains.
Mais ce n'est pas pour autant qu'on se rencontre dans la vie réelle. J'ai rencontré peu de monde en vrai. Je n'y tiens pas, il faut dire. Je n'ai pas trop envie d'être confrontée à la réalité, peur d'être déçue et que s'évanouisse la magie d'une entente qui semblait merveilleuse.
Je préfère rêver derrière la porte...

mercredi 11 novembre 2015

Aujourd'hui, pierre à pierre

J'ai cent pierres au moins.
ramassées dans divers endroits, des pierres qui m'ont attirée par leur forme, leur couleur, leur joliesse. Il y en a des lisses, des rugueuses, d'autres que j'ai vernies, donc brillantes, des pierres qui ont des veines de couleur différente
J'aime mes pierres, elles sont là près de moi étalées sur mon bureau, mais aussi un peu partout sur les appuis de fenêtre de la maison, ce sont des ancres qui m'interpellent: je les regarde et elle me disent quelque chose au sujet de la force de vie.
Elles m'évoquent l'entêtement, le vouloir vivre, le vouloir en sortir.
Parfois j'en prends une en main, et je la caresse: elle se laisse faire doucement.
Comme elles se laissent prendre par les petites mains de mes petits-enfants...

mardi 10 novembre 2015

Aujourd'hui, une personne insignifiante, vraiment?

Il n'a pas l'air de grand chose: un petit homme quelconque, au seuil de la vieillesse, qui parle en baissant la tête, concentré sur ses mots.
Mais quand il relève la tête, soudain, on est transpercé par la clarté et la profondeur de ses yeux.

J'ai écouté aujourd'hui une interview qui date déjà de deux années, de Christian Bobin et j'ai été, comme toujours, fasciné par ce personnage, par l'intensité et la simplicité de ses mots qui conduisent vers le profond de l'âme.
Il a parlé du livre qu'il a fait en collaboration avec le photographe Boubat, que j'aime aussi beaucoup. Ces deux ensemble dans cet ouvrage, ça doit illuminer, transpercer de soleil tout ce qui en soi est découragé

lundi 9 novembre 2015

Aujourd'hui, hommes et femmes

Un homme au magasin va droit au but. Il soupèse l'objet convoité; il compare avec l'objet qui se trouve à côté, mais ne s'attarde pas. Il prend sa décision, il l'achète. Puis il sort du magasin en se félicitant de son achat

Vite fait, bien fait!

Un femme au magasin... euh... c'est un peu différent.
Elle déambule, elle va, elle vient. Elle vient à l'objet convoité mais hésite. Elle va dans un autre rayon, s'y attarde. Puis revient à l'objet, hésite encore, retourne voir à côté, en face.
Elle se décide enfin, paie et rentre chez elle.

Le lendemain elle se demande si elle n'aurait pas dû acheter  plus grand, ou plus petit, si la couleur lui va...

Je sais c'est cliché... pas taper!!

dimanche 8 novembre 2015

Aujourd'hui, ça a l'air vieux mais..... (billet pour jouer avec les mots!)

- ça a l'air vieux mais non mais oui je te dis mais qu'est-ce qui te fait dire ça
- c'est tout sale ridé ringard lustré abîmé donc tu vois bien que c'est vieux et pas seulement que ça en a l'air
- mais tu te goures complètement ça pourra toujours servir on peut le mettre dans un coin de la cave en attendant
- ah oui comme les 54.391 vieux trucs sales ridés ringards lustrés abîmés que tu veux absolument conserver au cazou
- mais non t'en fais pas tu verras je le nettoierai réparerai restaurerai ce sera comme neuf  comme neuf comme neuf je te dis tu peux me croire


;-)

samedi 7 novembre 2015

Aujourd'hui, j'ai l'habitude de

J'ai l'habitude d'entrer dans la petite librairie de ma clinique préférée, chaque fois que j'y vais. On y trouve de tout, des peluches, des bonbons, des jeux divers et autres choses, mais aussi des livres. J'aime regarder si des nouveautés n'y sont pas apparues. Le patron de l'endroit se tient au courant des sorties intéressantes, principalement dans le domaine des sciences humaines. Je suis parfois étonnée de trouver là des livres sur des sujets pointus qui ne plairont pas forcément à tout le monde. Il est un fait que le public est vaste et différencié. Cela va des visiteurs des patients, aux patients capables de se déplacer  et au personnel médical et infirmier.
J'achète souvent. Trop souvent. Il y a des livres non ouverts qui attendent encore...
Mais je sais qu'ils sont là, et cela me rend heureuse.

vendredi 6 novembre 2015

Aujourd'hui, une fleur

J'ai une toute petite orchidée, reçue de mon époux le jour exact avant qu'il ne tombe gravement malade. (voir fin janvier sur mon autre blog). On aurait dit qu'il avait senti la maladie arriver!
J'ai soigné cette plante avec une attention extrême: il me semblait que si elle mourait, mon mari ne reviendrait jamais à la maison. Ce ne fut pas le cas, il est à présent guéri, mais hélas les fleurs de ma petite orchidée sont mortes les unes après les autres. Pourtant je n'ai pas jeté la plante. J'espère encore qu'une promesse de tige surgira d'entre les feuilles. Façon de conjurer le sort...

jeudi 5 novembre 2015

Aujourd'hui, dans l'actualité

Eh bien! je n'ai pas envie de parler d'actualité!
Elle est souvent si moche l'actualité, elle effraie et me fait me sentir impuissante: les hommes et les femmes sont-ils si bornés qu'ils prétendent avoir raison et le faire sentir dans le fracas des armes, la violence, et la méchanceté?
Je préfère évoquer le sourire de mon petit voisin venu me vendre quelque chose pour son école, je préfère lire un livre qui me nourrit, préparer un potage avec plein de bons légumes frais.

Aujourd'hui dans l'actualité, je n'ai voulu m'intéresser qu'aux bonnes nouvelles, elles sont rares et d'autant plus précieuses.

mercredi 4 novembre 2015

Aujourd'hui, ça ne se passera pas comme ça

Deux heures par semaine, je vais en clinique suivre un cours d'endurance à l'effort. Ces heures sont difficiles, les efforts énormes. Souvent j'ai la tentation de passer une séance. Pourtant je persiste, chaque lundi et mercredi je suis là et je m’applique.
La semaine prochaine, je ne suis pas libre pour m'y rendre le lundi, et le mercredi c'est le 11nov, donc congé!
Alors je jubile: pas d'endurance pendant 10jours...  OUF! Et pas de remords : si je n'y vais pas, ce n'est pas par paresse
Et pourtant si je reste 10 jours sans effort physique, je vais le regretter amèrement. Tout sera d'autant plus dur. Les doses de corticoïdes que je suis obligée de prendre tous les jours, provoquent la fonte des muscles. Il FAUT que je les garde opérationnels en les travaillant
Alors je me suis dit que ça ne se passerait pas comme ça: à moi de faire seule les efforts qu'il faudra!

mardi 3 novembre 2015

Aujourd'hui, en bois

Pas de bois dans ma journée aujourd'hui.
ni de près, ni de loin
ah si! les arbres...
je les ai vus dans leur parure multicolore, leurs habits outrageusement colorés
Non! pas outrageusement... merveilleusement!
La nature est si belle quand elle sourit au soleil
comme aujourd'hui, comme demain j'espère

lundi 2 novembre 2015

Aujourd'hui, pourquoi c'est compliqué

- C'est compliqué, vraiment compliqué....
- mais enfin... pourquoi?
- parce que c'est loin d'être facile, plusieurs éléments entrent en ligne de compte, tu comprends?
- mais quels éléments? de quoi parles-tu?
- cent mots ne suffiront pas pour en parler. Il y a l'envers et l'endroit, le haut et le bas, les mots compris et les incompris, même plus envie de reprendre la plume pour essayer d'expliquer! C'est vraiment trop compliqué...
- mais de quoi s'agit-il à la fin? tous ces sous-entendus.... faut dire tout, ou rien dire du tout! Je te répète donc ma question et réponds moi clairement: qu'y a-t-il de si compliqué et pourquoi?

;-)

dimanche 1 novembre 2015

Aujourd'hui, la terre

J'aurais aimé partir pour une balade, j'aurais aimé marcher en côtoyant les arbres encore si beaux, me griser de leurs couleurs.  J'aurais aimé respirer au rythme du vent léger et tiède dans le soleil, faire provision de lumière et de bonheur
Au lieu de cela, je me suis trouvée enfermée dans un restaurant, invitée avec mon mari par sa famille. On aurait préféré profiter de cette invitation ce soir. On a demandé si ce n'était pas possible de changer l'heure. Non, ils ne voulaient pas. Impossible d'échapper donc à ce dîner dans l'atmosphère confinée de ce restaurant bourgeois.
La galère. Et en plus il a fallu remercier!